Ce site raconte, preuves à l’appui, l’histoire d’une Clio V neuve produite à l’usine Oyak Renault de Bursa (Turquie), achetée en août 2023 chez le concessionnaire RP de Carcassonne. Elle présente des points noirs, cratères, cloques et débuts de corrosion découverts au bout d’environ un an, malgré un usage soigneux et un stationnement majoritairement en garage.
Contenu édité par un particulier, dans un objectif d’information des consommateurs, sans collecte de données personnelles.
Dès ce stade, les questions sont posées : s’agit-il d’un "simple" dommage extérieur ou d’un défaut de conformité
existant au moment de la délivrance, au sens de la garantie légale de conformité ?
S'il s'agit d'un défaut de conformité avant la livraison du véhicule, un acheteur d'un véhicule neuf doit-il en faire les frais?
Clio V produite à l’usine Oyak Renault de Bursa (Turquie), achetée neuve en août 2023 chez le concessionnaire RP de Carcassonne. A la fin de la première année d'utilisation, des points noirs inamovibles, cratères et débuts de rouille se distinguent sur plusieurs zones, alors que la voiture a passé environ 300 jours sur 365 à l’abri dans un garage.
Age du véhicule au 16/11/2024 depuis la date de première mise en circulation : 474 jours
Nombre total de kilomètres parcourus: 14131 kilomètres
Nombre de jours passés en roulant à une vitesse moyenne de 80 km/h :
14131 / 80 soit 176 heures.
Soit 7,4 jours de 24 heures arrondis à 8.
Nombre d’heures passées à l’arrêt en extérieur (comptabilisés) :
612 heures arrondies à 700.
Soit 29,1 jours de 24 heures arrondis à 30.
Nombre total de jours passés en extérieur :
8 jours en roulant + 30 jours à l’arrêt (vacances, stationnements divers).
Soit 38 jours arrondis 40. Soit 9 % du temps d’existence du véhicule.
Nombre de jours passés dans un garage à Carcassonne, à l’abri, depuis la date de première mise en circulation :
474 – 40, soit 434 jours (jours de 24 heures, jour et nuit confondus). Soit 91 % du temps d’existence du véhicule.
Selon Renault constructeur, c'est pendant ses 40 premiers jours d'existence après sa livraison, dans un environnement totalement dépourvu d'industries lourdes et polluantes, que le véhicule aurait accumulé sur sa carrosserie tous les défauts de peinture décrits plus loin.
Le véhicule est produit dans l’usine Oyak Renault de Bursa, en Turquie (coordonnées approximatives : 40.253823, 28.952612), une zone très industrialisée entourée de plusieurs fonderies et installations lourdes.
Ce contexte est rappelé car il fait partie du dossier initial. Il ne permet pas à lui seul d’affirmer un défaut systémique, mais il justifie d’examiner avec sérieux les défauts de peinture constatés.
Toutes les photos ci-dessous proviennent du même véhicule. Elles illustrent des points noirs persistants, micro-cratères, cloques, peinture qui se soulève et points de rouille.
Sur le capot, on observe des traces de rouille et des cratères visibles en macro.
Un premier expert consulté, à partir d’une photo montrant la peinture qui semble se soulever, évoque des réactions chimiques sous la couche de peinture ou la présence de corps étrangers (poussières), annonçant une aggravation progressive.
Après un sinistre distinct nécessitant la réparation de l’aile arrière droite, le bord du hayon se retrouve décalé par rapport au bord de l’aile. Le concessionnaire réparateur et le cabinet d’experts de Carcassonne expliquent qu’il arrive qu’en sortie d’usine certains éléments soient mal ajustés, et que des réglages peuvent suffire pour corriger le problème.
Or, avant ce sinistre et juste après, le bord de l'aile et le bord du hayon étaient parfaitement ajustés et positionnés comme on le remarque sur les photographies. Le hayon, n'ayant pas souffert du sinistre, n'a donc fait l'objet d'aucun réglage ou déplacement au niveau de ses charnières, le procès verbal d'expertise le confirme. C'est bien l'aile qui semble avoir été mal positionnée et mal ajustée pendant la réparation.
La question est posée :
ces “réglages” de circonstance servent-ils à corriger un problème ou à le masquer plutôt?
La réparation est quand même validée en l'état comme conforme par le cabinet d'experts E & C.
Initialement, l'un des experts du cabinet E & C, responsable de ce dossier sinistre, avait préconisé la seule solution envisageable dans l'un de ses courriels: "Concernant l'aile arrière droite, effectivement, une reprise des travaux s'impose".
Le propriétaire mène des recherches sur plusieurs sites spécialisés en défauts de peinture automobile. L’un d’eux présente des images rigoureusement similaires aux défauts observés sur la Clio V concernée.
Aucun de ces documents ne met en avant comme cause principale des retombées de particules métalliques de type pollution industrielle après livraison. Tous insistent en revanche sur les conditions d’application des couches de revêtement et de peinture, sur la préparation des surfaces et sur la contamination avant ou pendant la mise en peinture.
A la suite du diagnostic (agressions extérieures sur la carrosserie) établi par le garage concessionnaire, Renault constructeur a transmis un protocole de réparation des défauts constatés, reconnaissant implicitement la nécessité d’une intervention mais la laissant à la charge du propriétaire. Une reprise complète de la peinture est exclue.
Le contenu écrit et détaillé de ce protocole ne sera pas communiqué par le garage au propriétaire, pour des raisons invoquées de “confidentialité”.
Dans sa conclusion finale, Renault indique que "la dégradation serait due (noter l'emploi du conditionnel) à une agression extérieure, à des retombées de particules métalliques de types pollutions industrielles ou autres. De ce fait, la responsabilité du Constructeur ne peut être mise en cause."
Malgré l'obligation de garantie de conformité, il semble que Renault ne veuille prendre en charge aucune dégradation de quelque nature qu'elle soit, même si elle s'est produite avant la livraison du véhicule neuf, en vertu de l'article 7. RESTRICTIONS ET EXCLUSIONS DES GARANTIES RENAULT (Document très difficile à trouver!).
"Les Garanties RENAULT ne couvrent pas : les retombées liées à un phénomène de pollution atmosphérique, retombées végétales telles que résine, retombées animales telles que fientes d’oiseaux, retombées chimiques,".
Renault propose également un nettoyage du véhicule à l’acide oxalique, sans garantie de résultat. Aucun des professionnels consultés par le propriétaire ne connaît cette méthode dans ce contexte précis, ce qui fait craindre que le remède puisse être pire que le mal. La solution est refusée.
Dans un premier temps, le cabinet d’experts estime que: "dans l’état actuel des éléments, seule l’hypothèse d’un défaut de conformité demeure recevable, notamment en cas de mise en évidence d’une anomalie liée à la peinture ou au traitement de la carrosserie. Si un tel défaut d’origine était confirmé, une mise en cause du constructeur Renault pourrait être envisagée."
Par la suite, en lien avec les défauts de peinture et le décalage entre aile et hayon, le même cabinet ajoute un commentaire :
« Il convient également de rappeler qu’aucun véhicule n’est parfait. Même en sortie d’usine ou chez les concessionnaires, on peut observer des défauts mineurs d’ajustement, de peinture ou de teinte. Ces imperfections, de plus en plus fréquentes, sont liées aux contraintes industrielles et aux efforts pour réduire les coûts de production. »
Le propriétaire considère ce commentaire comme surréaliste et irrecevable pour un acheteur d’un véhicule neuf à
environ 25 000 euros, et y voit la reconnaissance implicite d’une pratique commerciale discutable, consistant à
admettre des finitions imparfaites sans que le client en soit informé à la commande du véhicule.
Les termes légaux pour qualifier cette pratique sont: pratiques commerciales déloyales (Article L121).
L’assurance MAIF ne prend pas en charge le dossier défauts de peinture au titre de vice caché, estimant que les défauts décrits ne nuisent
pas au fonctionnement du véhicule au sens de la garantie concernée.
Le sinistre lié aux réparations (décalage hayon/aile) est clôturé par l'assurance qui a suivi les conclusions du cabinet d’experts.
Si le propriétaire considère que son assurance l'a toujours accompagné, il déplore cependant qu'elle n'ait pas vraiment défendu les intérêts de son sociétaire, dans le cas du décalage aile/hayon, en validant ce qui ressemble fort à une mauvaise réparation.
Le site rassemble l’intégralité du dossier pour que chaque propriétaire, expert ou juriste puisse se forger sa propre opinion, à partir de faits, de photos, de textes et de positions argumentées.
En France, le vendeur professionnel est tenu de livrer un bien conforme au contrat. Plusieurs textes protègent l’acheteur d’un véhicule présentant des défauts de peinture ou de corrosion prématurée.
Ces textes sont rappelés dans le dossier d’origine pour souligner qu’un acheteur de véhicule neuf est en droit d’attendre une qualité de peinture conforme aux standards annoncés, et d’être informé loyalement des défauts éventuels.
Pour un rappel détaillé de la garantie légale de conformité, voir : la page officielle du ministère de l’Économie .
Ce site n’est pas un service juridique, mais une base d’appui. Il montre qu’un dossier factuel, complet et bien argumenté peut contester une explication trop rapide et aider d’autres propriétaires à se défendre.
À toutes les personnes confrontées à une situation similaire, l’auteur adresse un message de soutien et les invite à ne pas minimiser des défauts de carrosserie anormaux sur un véhicule neuf.
Le présent site expose un cas réel, documenté et argumenté. Il ne prétend pas couvrir tous les cas de Clio V ni se substituer à une expertise contradictoire, à un avis juridique ou technique professionnel.
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